Journal intime d'une liberée.

Toi en prison, moi dehors. Et pourtant..

posté le 14-08-2014 à 14:45:42

Sans motifs, ni pardon.

On nait seul, on meurt seul. 

 

Et si, au fond, il n'y avait que cette vérité qui s'appliqué?

J'me suis perdue, j'ai fait confiance quand je n'aurais pas du.

 

Eux, qui se disent, tes amis. Si tu savais chéri, pendant que t'es enfermé la-bas, à quel point ils en profitent. Ils attendent, inlassablement, qu'on finisse les deux genoux à terre. 

 

Ils ne s'éloignent jamais, restent présents, pour s'assurer la chute soit la plus douleureuse possible. Se délectant de cette vision, ils se cachent derriére leur sourire d'hypocrite. 

 

Mais, tout est une question de karma. Et tout, absolument tout, se paye un jour ou l'autre.

 

Eux, qui se disent, tes amis. Si tu savais chéri, la colére qui me nourrit aujourd'hui. 

Eux, qui se disent, tes amis. Si tu savais chéri, comme ils attendent ton retour. Non pour t'aider crois-moi, juste pour te finir.  

 


 
 
posté le 30-07-2014 à 14:46:07

30 Juillet, Mercredi.

98 jours, depuis lesquels j'attend de te voir, de te toucher, de te sentir prés de moi. 
J'avais rendez vous à 8h15 ce matin. J'avais trop peur d'être en retard, j'suis partie de l'appartement à 6h. 
Avec le stress, j'ai pas beaucoup dormi. :p

J'arrive enfin sur le parking.
J'me sens un peu mal, pas vraiment à ma place. Un groupe d'une dizaine de personnes attend devant le bâtiment de l'accueil aux familles. 
J'me mets à côté, j'allume ma cigarette sans dire un mot. 

Les portes s'ouvrent, on rentre dans un petit bâtiment assez récent. 
Attendre. Donner son passeport. Attendre. Fumer sa dernière clope avant d'enfin pouvoir te voir. 

J'ai le stress qui monte. J'ai enfin de m'enfuir en courant. Loin d'ici. 
La surveillante nous fait signe de la suivre. On traverse le parking pour rentrer dans l'enceinte de la prison. 
J'ai les jambes qui tremblent, j'me sens ridicule. J'essaye de me concentrer pour pas pleurer. C'est pas simple là. 

Elle nous appelle un à un, on rentre dans une sorte de couloir / sas. 
Quand tout le monde est enfin rentré, on passe un à un le portique. Personne bipe. On peut continuer. 
On sort dans une sorte de cour bétonné, entouré de barbelés. C'est assez impressionnant en fait d'être là. 
J'aperçois un petit bâtiment, sur la porte est marqué "Parloirs famille". On rentre dans une salle d'attente, on dépose les sacs, on traverse une deuxième pièce et on attend. On m'appelle enfin. Parloir 17. 

J'arrive dans le couloir, j'hésite. Je dois aller à gauche ou à droite? Tentons la gauche. Merde, c'était à droite. J'esquive les gens qui avancent, mais avec les jambes qui tremblent, c'est délicat. Lol. 

J'vois enfin ce putain de parloir. Dis donc, c'est glauque. Le surveillant ferme la porte, j'crois que les minutes qui ont suivi ont duré des heures, j'avais envie de faire une crise de claustrophobie ou de vomir. J'sais pas trop. 

J'vois que la porte par laquelle tu dois arriver s'ouvre. 
J'pense que tu dois pas réaliser dans quel état d'esprit je suis. J'ai envie de te sauter dans les bras, mais j'arrive pas trop à bouger. 

Le parloir m'a semblé duré quinze minutes. J'avais aucune envie de partir. Enfin, si, mais pas sans toi quoi. 
J'sais pas trop si j'me suis fait des films où quoi, mais j't'ai senti un peu mal à l'aise. Tu regardais sans cesse tes pieds. C'était un peu bizarre. 

J'avais l'impression d'être dans ma bulle. Plus rien comptait que ce temps passait avec toi à ce moment là. 
C'était très étrange comme sensation. J'aurais voulu te dire un millier de choses, que finalement j'ai pas réussi à formuler. 

J'suis ressortie, on a fait le chemin en sens inverse. 
J'suis remontée dans ma voiture. J'étais ailleurs pendant tout le trajet. On aurait dit une gamine de 5 ans à sourire béatement. 

Enfin bref, tout ça pour dire, que le seul truc que j'ai pas réussi à te dire, c'est combien je t'aime. 
 


 
 
posté le 29-07-2014 à 14:55:49

Et demain..

Et demain, enfin. 

Aprés 97 jours à attendre ce moment, demain je pourrais enfin te voir.

 

Aprés 97 jours à attendre, demain, j'aurais 90 minutes pour trouver le courage de te dire ces mots qui me pesent.

 

J'espère juste, trouver la force de te les dire. 

Et que tu accepteras de les entendre.

 

Et demain, à cette heure-ci, le compteur sera remis à zéro. A attendre, encore une fois, de pouvoir de nouveau te voir.  

 


 
 
posté le 28-07-2014 à 20:45:02

Plus le coeur à ca... Mademoiselle K

"Je voudrais arrêter là me faire une raison
Me dire enfin voilà c'est fini
Ce pont entre nous deux
C'était beau et joyeux
J'avais tant de désir
Mais pour deux

Bien sur j'ai peur du vide
D'être seule
Dans les moments rudes
Sans personne
Qui m'aime
Je t'aime encore parfois
Mais j'ai plus l'coeur à ça

Je veux pas couper les ponts
Juste m'en éloigner
Faut bien que les gens puissent traverser
Et comme ça on pourrait encore
Si tu veux bien
Se croiser

J'voudrais retrouver les mots
Qui t'filaient des frissons dans l'dos
Un peu de volupté serait pas de trop
Et comme ça on pourrait faire comme si de rien n'était


Je t'aime encore parfois
Mais j'ai plus l'coeur à ça
l'coeur qui bat"

 


 
 
 

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